Je me présente, je m’appelle Dominique (une fille !) et j’ai 29 ans.
Née en Uruguay et arrivée en France à l’âge de 10 ans, j’ai toujours cru que les longues études me permettraient de réussir, de m’épanouir et de cocher toutes les cases du modèle de réussite que je m’étais construit : le CDI, la maison, les enfants à 30 ans et un salaire pour vivre confortablement.
Passionnée par les aliments, je me suis orientée vers des études d’ingénieur agronome. Concrètement, j’ai subi les deux années de prépa où j’ai pris 10 Kg à cause du stress, de la fatigue et de la souffrance des khôlles et contrôles du samedi matin mais je me suis accrochée grâce aux professeurs, mes amis et ma motivation ! Les efforts ont payé car j’ai ensuite intégré Montpellier SupAgro, une école d'ingénieur où j’ai énormément appris sur les enjeux de l’agriculture et des industries agroalimentaires et où j’ai aussi voyagé, rencontré des personnes formidables et réalisé de nombreux stages. Bref, une belle étape !
À la suite de mon stage de fin d’études, j’ai signé mon tout premier CDI. J’étais tellement contente ! J’accompagnais des entreprises à structurer leurs projets d’innovation, je participais à des événements, j’en animais d’autres … bref, c’était une expérience très enrichissante au sein d’une équipe bienveillante mais au bout d’un certain temps je sentais au fond de moi une profonde démotivation.
✨Déterminée à retrouver mon pétillant au travail et dans la vie, j’ai réalisé un bilan de motivation et surtout un an de thérapie pour comprendre les raisons de ce mal-être. La conclusion était simple : j’avais besoin d’exprimer ma créativité (autrement qu’en repeignant les murs de l’appartement !), j’avais besoin de mettre la main à la pâte et donner vie à un projet porteur de sens pour moi.
Ainsi, après avoir négocié une rupture conventionnelle, j’ai quitté mon CDI sans aucune piste mais avec l’intime conviction que j’avais besoin d’une pause pour me retrouver et identifier de nouveaux projets.
Les premiers mois qui ont suivi mon départ de l’entreprise, j’en ai profité pour prendre du temps pour moi, me (re)découvrir, me cultiver et réaliser des activités manuelles. J’ai écouté une cinquantaine d’épisodes du podcast de Pauline Laigneau, suivi des MOOC jusqu’au bout, tricoté, cousu, bricolé, jardiné … mais j’ai surtout, beaucoup cuisiné ! J’ai adoré cette période créative mais la réalité m’a vite rattrapée. Le temps filait et l’idée de rater mon fameux modèle de réussite me faisait paniquer. Et pourtant, j’ai refusé 3 contrats car je sentais au fond de moi que ce n’étaient pas les bons projets.
C’est alors que j’ai commencé à participer à ACTIV’CREA, un dispositif proposé par Pôle emploi pour identifier son aptitude et motivation à créer une entreprise. Je ne pensais pas avoir le profil et pourtant, après avoir émis quelques idées, différents éléments m’ont amenée vers un concept qui me faisait enfin vibrer : Le petit zeste, l’attention gourmande personnalisée ! L’objectif est de proposer des biscuits gourmands, faits à la main et uniquement avec des matières premières françaises et des coffrets cadeaux où l’on associe des biscuits à un souvenir photo.
Le montage du projet a duré 9 mois au cours desquels mon conjoint a rejoint l’aventure en apportant son expertise en commerce, marketing et stratégie et aussi, ses deux mains pour me donner un coup de pouce dans la production. Nous avons partagé des moments très stimulants et d’autres un peu plus décourageants mais nous avons toujours été motivés par les valeurs du Petit zeste auxquelles nous croyons profondément : le partage, la gourmandise et la responsabilité de travailler avec des producteurs locaux ou français.
J’ignore l’issue de cette aventure mais nous faisons de notre mieux et à quatre mains pour que Le petit zeste se développe. Dans tous les cas, cette étape m’a permis de mieux me connaître, d’identifier mes valeurs, mes sources de motivation et aussi, d’apprendre un tas de choses !
A bientôt pour la suite de l’aventure 😊